Evandre

Lecture cursive de textes latins et grecs

466 481 Hector et Astyanax

le guerrier et son bébé



Iliade, VI, 466-481

Hector et Astyanax


ς εἰπὼν οὗ παιδὸς ὀρέξατο φαίδιμος Ἕκτωρ· 466

ἂψ δ ΄ ὁ πάϊς πρὸς κόλπον ἐϋζώνοιο τιθήνης

ἐκλίνθη ἰάχων, πατρὸς φίλου ὄψιν ἀτυχθείς,

ταρβήσας χαλκόν τε ἰδὲ λόφον ἱππιοχαίτην,

δεινὸν ἀπ ΄ ἀκροτάτης κόρυθος νεύοντα νοήσας. 470

Ἐκ δ ΄ ἐγέλασσε πατήρ τε φίλος καὶ πότνια μήτηρ·

αὐτ´κ ΄ ἀπὸ κρατὸς κόρυθ ΄ εἵλετο φαίδιμος Ἕκτωρ,

καὶ τὴν μὲν κατέθηκεν ἐπὶ χθονὶ παμφανόωσαν ·

αὐτὰρ ὅ γ ΄ ὃν φίλον υἱὸν ἐπεὶ κύσε πῆλέ τε χερσὶν

εἶπεν ἐπευξάμενος Διί τ ΄ ἄλλοισίν τε θεοῖσι · 475

« Ζεῦ ἄλλοί τε θεοί, δότε δὴ καὶ τόνδε γενέσθαι

παῖδ ΄ ἐμον, ὡς καὶ ἐγώ περ, ἀριπρεπέα Τρώεσσιν,

ὧδε βίην τ ΄ ἀγαθόν, καὶ Ἰλίου ἶφι ἀνάσσειν·

καί ποτέ τις εἴπῃσι · «  Πατρός γ ΄ ὅδε πολλὸν ἀμείνων »,

ἐκ πολέμου ἀνιόντα· φέροι δ ΄ ἔναρα βροτόεντα 480

κτείνας δήϊον ἄνδρα, χαρείη δὲ φρένα μήτηρ. »


Vocabulaire dans l'ordre du texte :

466

ὀρέγομαι (ὠρεξάμην) : s'étendre vers, désirer atteindre, désirer prendre

φαίδιμος,ος,ον : étincelant, brillant; illustre

ἄψ : en arrière

κόλπος,ου (ὁ) : le sein

ἐϋζώνος,ος,ον : à la belle ceinture

τιθήνη,ης (ἡ) : la nourrice

κλίνομαι : se pencher

ἰάχω : crier, hurler

ὄψις,εως (ἡ) : la vue

ἀτύζομαι +Α (ἀτυχθείς) : être effrayé par, se troubler de

ταρβέω : avoir peur de, craindre, être effrayé + acc

χαλκός,οῦ (ὁ) : l'airain, tout objet d'airain, le bronze

ἰδέ = ἠδέ = καί

λόφος,ου (ὁ) : le panache, l'aigrette

ἱππιο-χαίτης,ου : fait en crins de cheval

470

δεινόν : emploi adverbial

ἀκρότης,ητος (ἡ) : le sommet, la crête

κόρυς,υθος (ἡ) : le casque

νεύω : faire un signe, se pencher

νοέω : percevoir, se mettre dans l'esprit; voir

κάρη (*κράς) , κρατός (τό) : la tête

χθών, χθονός (ἡ) : la terre

παμ-φανόω = παμ-φαίνω : resplendir, étinceler de partout

κυνέω (aor 2 ἔκυσα) : embrasser

πάλλω (aor 2 ἔπηλα) : agiter, brandir, faire sauter

477

ἀρι-πρεπής,ής,ές : remarquable parmi + datif

ὧδε : ainsi, de la même manière (ici : que moi)

βία,ας (ἡ) : la vigueur (acc de relation)

ἷφι : par la force, par la puissance

ἀνάσσω : règner , gouverner

480

ἄν-ειμι : remonter, revenir

ἔναρα,ων (τά) : les armes d'un guerrier mort, les dépuilles

βροτόεις,εσσα,εν : ensanglantées, sanglantes

δήϊος,ου : ennemi (adj)

χαίρομαι (ἔχαρην aor 2) : se réjouir



Vocabulaire par ordre de fréquence, à apprendre :

Fréquence 1 :

χαίρομαι (ἔχαρην aor 2) : se réjouir

χθών, χθονός (ἡ) : la terre

Fréquence 2 :

βία,ας (ἡ) : la vigueur

Fréquence 3 :

κάρη (*κράς) , κρατός (τό) : la tête

ὄψις,εως (ἡ) : la vue

ὧδε : ainsi, de la même manière


Ne pas apprendre :

ἀκρότης,ητος (ἡ) : le sommet, la crête

ἀνάσσω : règner , gouverner

ἄν-ειμι : remonter, revenir

ἀρι-πρεπής,ής,ές : remarquable parmi + datif

ἀτύζομαι +Α (ἀτυχθείς) : être effrayé par, se troubler de

ἄψ : en arrière

βροτόεις,εσσα,εν : ensanglantées, sanglantes

δήϊος,ου : ennemi (adj)

ἔναρα,ων (τά) : les armes d'un guerrier mort, les dépuilles

ἐϋζώνος,ος,ον : à la belle ceinture

ἰάχω : crier, hurler

ἰδέ = ἠδέ = καί

ἱππιο-χαίτης,ου : fait en crins de cheval

ἷφι : par la force, par la puissance

κλίνομαι : se pencher

κόλπος,ου (ὁ) : le sein

κόρυς,υθος (ἡ) : le casque

κυνέω (aor 2 ἔκυσα) : embrasser

λόφος,ου (ὁ) : le panache, l'aigrette

νοέω : percevoir, se mettre dans l'esprit; voir

νεύω : faire un signe, se pencher

ὀρέγομαι (ὠρεξάμην) : s'étendre vers, désirer atteindre, désirer prendre

πάλλω (aor 2 ἔπηλα) : agiter, brandir, faire sauter

παμ-φανόω = παμ-φαίνω : resplendir, étinceler de partout

ταρβέω : avoir peur de, craindre, être effrayé + acc

τιθήνη,ης (ἡ) : la nourrice

φαίδιμος,ος,ον : étincelant, brillant; illustre

χαλκός,οῦ (ὁ) : l'airain, tout objet d'airain, le bronze

traduction Lucien Sausy, ed Fernand Lanore, Paris, 1962


Sur ces mots l'illustre Hector tendit les mains vers son fils, mais l'enfant, sur le sein de sa nourrice à la belle ceinture se rejeta en criant, épouvanté à la vue de son père, effrayé par l'éclat du bronze et par les crins de cheval du panache, qu'au sommet du casque il voyait s'agiter terriblement. Et sa peur fit sourire son père et sa mère vénérable. Alors l'illustre Hector ôta le casque de sa tête et le posa à terre, resplendis­sant. Et quand il eut embrassé son fils et l'eut bercé dans ses bras, il adressa cette prière à Zeus et aux autres dieux

« Zeus, et vous tous autres dieux, faites que mon fils que voici s'illustre comme moi-même parmi les Troyens ; qu'il soit brave comme moi et règne puissamment sur Ilion. Et qu'on dise un jour : « Il est encore plus valeureux que son père », quand il reviendra du combat ; qu'il rapporte les dépouilles ensanglantées du guerrier ennemi qu'il aura tué, et que sa mère s'en réjouisse en son cœur. »


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