516a e Bonheur et compassion du sage
L'accès à la vérité
République VII 516a-516e : Le mythe de la caverne (4)
Beauté de la vérité et bonheur du sage
Συνηθείας δή, οἶμαι, δέοιτ ΄ ἄν, εἰ μέλλοι τὰ ἄνω ὄψεσθαι. Καὶ πρῶτον μὲν τὰς σκιὰς ἂν ῥᾷστα καθορῷ, καὶ μετὰ τοῦτο ἐν τοῖς ὕδασι τά τε τῶν ἀνθρώπων καὶ τὰ τῶν ἄλλων εἴδωλα, ὕστερον δὲ αὐτά· ἐκ δὲ τούτων τὰ ἐν τῷ οὐρανῷ καὶ αὐτὸν τὸν οὐρανὸν νύκτωρ ἂν ῥᾷον θεάσαιτο, προσβλέπων τὸ τῶν ἄστρων τε καὶ σελήνης φῶς, ἢ μεθ ΄ ἡμέραν τὸν ἥλιόν τε καὶ τὸ τοῦ ἡλίου.
Πῶς δ ΄ οὔ;
Τελευταῖον δή, οἶμαι, τὸν ἥλιον, οὐκ ἐν ὕδασιν οὐδ ΄ ἐν ἀλλοτρίᾳ ἕδρᾳ φαντάσματα αὐτοῦ, ἀλλ ΄ αὐτὸν καθ ΄ αὑτὸν ἐν τῇ αὐτοῦ χώρᾳ δύναιτ ΄ ἂν κατιδεῖν καὶ θεάσασθαι οἷός ἐστιν.
Ἀναγκαῖον, ἔφη.
Καὶ μετὰ ταῦτ ΄ ἂν ἤδη συλλογίζοιτο περὶ αὐτοῦ ὅτι αὐτὸς ὁ τάς τε ὥρας παρέχων καὶ ἐνιαυτοὺς καὶ πάντα ἐπιτροπεύων τὰ ἐν τῷ ὁρωμένῳ τόπῳ, καὶ ἐκείνων ὧν σφεῖς ἑώρων τρόπον τινὰ πάντων αἴτιος.
Δῆλον, ἔφη, ὅτι ἐπὶ ταῦτα ἂν μετ ΄ ἐκεῖνα ἔλθοι.
Τί οὖν ; ἀναμιμνῃσκόμενον αὐτὸν τῆς πρώτης οἰκήσεως καὶ τῆς ἐκεῖ σοφίας καὶ τῶν τότε ξυνδεσμωτῶν οὐκ ἂν οἴει αὑτὸν μὲν εὐδαιμονίζειν τῆς μεταβολῆς, τοὺς δὲ ἐλεεῖν;
Καὶ μάλα.
Τιμαὶ δὲ καὶ ἔπαινοι εἴ τινες αὐτοῖς ἦσαν τότε παρ ΄ ἀλλήλων καὶ γέρα τῷ ὀξύτατα καθορῶντι τὰ παριόντα, καὶ μνημονεύοντι μάλιστα ὅσα τε πρότερα αὐτῶν καὶ ὕστερα εἰώθει καὶ ἅμα πορεύεσθαι, καὶ ἐκ τούτων δὴ δυνατώτατα ἀπομαντευομένῳ τὸ μέλλον ἥξειν, δοκεῖς ἂν αὐτὸν ἐπιθυμητικῶς αὐτῶν ἔχειν καὶ ζηλοῦν τοὺς παρ ΄ ἐκείνοις τιμωμένους τε καὶ ἐνδυναστεύοντας, ἢ τὸ τοῦ Ὁμήρου ἂν πεπονθέναι καὶ σφόδρα βούλεσθαι
ἐπάρουρον ἐόντα θητευέμεν ἄλλῳ ἀνδρὶ παρ ΄ ἀκλήρῳ
καὶ ὁτιοῦν ἂν πεπονθέναι μᾶλλον ἤ ΄ κεῖνά τε δοξάζειν καὶ ἐκείνως ζῆν ;
Οὕτως, ἔφη, ἔγωγε οἶμαι, πᾶν μᾶλλον πεπονθέναι ἂν δέξασθαι ἢ ζῆν ἐκείνως.
Vocabulaire :
Fréquence 1 :
αἴτιος,α,ον : qui cause, responsable de (+ génitif), coupable de
δέχομαι : recevoir
μέλλω : être sur le point de; tarder
παρέχω : fournir, présenter
τιμή,ῆς (ἡ) : l'honneur, la marque d'honneur; estimation; peine
τρόπος,ου (ὁ) : la tournure, la manière, le comportement; caractère; habitude
ὕστερον : plus tard
χώρα,ας (ἡ) : la région
fréquence 2 :
ἀναμιμνῄσκω : rappeler, faire ressouvenir
ἐκεῖ : là-bas; alors
ἐλεέω, ῶ : avoir pitié
ἔπαινος,ου (ό) : l'éloge
ὁστισοῦν, ὁτιοῦν : un quelconque, n'importe lequel
πορεύομαι : avancer, aller, traverser
ῥᾳδίως,ῥᾷον, ῥᾷστα : facilement; sans réflexion
σφόδρα : fortement, tout à fait
τελευταῖος,α,ον : dernier, final (neutre souvent adverbial)
τόπος,ου (ὁ) : lieu, pays
ὕδωρ, ατος (τό) : l'eau
fréquence 3 :
ἄνω : enhaut, vers le haut
ἕδρα, ας (ἡ) : siège, séjour
εἴωθα : avoir coutume, avoir l'habitude de
ἐνιαυτός, ου (ὁ) : année, période
ζηλόω,ῶ : envier, jalouser, rechercher avec ardeur
θεάομαι : contempler, être spectateur
μεταβολή, ῆς (ή) : le changement
μνημονεύω : rappeler, se rappeler,mentionner;
ὥρα, ας (ἡ) : période, époque; saison; heure
ne pas apprendre :
ἄ-κληρος,ος,ον : sans patrimoine; non-partagé
ἀπο-μαντεύομαι : prophétiser
γέρας, ως : récompense, honneur, privilège
δοξάζω : estimer, croire, imaginer
εἴδωλον,ου (τό) : image, fantôme; idole
ἐκείνως : de cette façon-là, ainsi
ἐνδυναστεύω +Δ : dominer, être puissant sur
ἐπάρουρος,ου (ὁ) : cultivateur, fermier, laboureur
ἐπιθυμητικῶς : avec désir, avec ardeur
ἐπιτροπεύω : administrer, avoir en tutelle
εὐδαιμονίζω : juger heureux
θητεύω : (θητευέμεν) être thète, être au service de, être mercenaire
νύκτωρ : pendant la nuit
ὀξύς, εια, ύ : aigu, vif, emporté
προσ-βλέπω : regarder (+ acc ou datif)
σελήνη,ης (ἡ) : la lune
συλ-λογίζομαι : calculer, récapituler, examiner, raisonner
συν-ηθεία,ας (ἡ) : habitude , usage
φάντασμα, ατος (τό) : image, vision, apparition
République VII 516a-516e Le mythe de la caverne (4) traduction au plus près du texte
Il lui faudrait, à mon avis, de l'accoutumance, s'il devait voir les choses de là-haut. Et d'abord il regarderait le plus facilement les ombres, et, après cela, dans les ondes, les reflets des hommes et des autres objets, et plus tard les objets eux-mêmes; à partir de ces choses-là, il contemplerait plus facilement pendant la nuit ce qui est dans le ciel, et le ciel lui-même, en tournant sa vue vers la lumière des astres et de la lune, que, pendant le jour, le soleil et celle du soleil.
Comment n'en serait-il pas ainsi?
Et finalement, à mon avis, il pourrait examiner le soleil, non pas ses apparitions dans les ondes ni dans une demeure où il n'est pas, mais lui-même en lui-même dans son propre lieu, et le contempler tel qu'il est.
Nécessairement, dit-il.
Et après cela il conclurait désormais à son sujet que lui-même il est celui qui procure les saisons et les années, et qui administre toutes les choses dans le monde vu, et est responsable de toutes ces choses dont ils voyaient, eux, quelque tournure.
Il est clair, dit-il, qu'il arriverait à ceci après cela.
Quoi donc? Ne crois-tu pas que, se souvenant lui-même de son premier séjour, de la science de là-bas et de ses co-détenus d'alors, d'une part il se réjouirait du changement, et d'autre part il les plaindrait?
Tout à fait.
Et s'ils avaient des honneurs et des louanges alors les uns de la part des autres, et un privilège pour celui qui examinait avec le plus d'acuité les choses qui défilaient, et qui se rappelait le mieux toutes celles d'entre elles qui avaient l'habitude d'aller avant, après, et simultanément, et, à partir de cela, <pour celui> qui prophétisait le plus efficacement ce qui devait arriver, es-tu d'avis qu'il serait envieux d'eux, qu'il jalouserait ceux qui seraient honorés chez eux et seraient puissants, ou bien qu'il éprouverait ce que dit Homère, et voudrait absolument
étant fermier, être salarié chez un autre homme sans patrimoine,
et éprouver n'importe quoi plutôt que d'avoir ces opinions-là et que de vivre comme là-bas?
Comme toi, dit-il, à mon avis, il subirait tout plutôt que de recevoir des récompenses et de vivre comme là-bas.