Olivier et roseau
force et faiblesse
L’olivier et le roseau
Περὶ καρτερίαν καὶ ἰσχὺν καὶ ἡσυχίαν κάλαμος καὶ ἐλαία ἤριζον. Τοῦ δὲ καλάμου ὀνειδιζομένου ὑπὸ τῆς ἐλαίας, ὡς ἀδυνάτου καὶ ῥᾳδίως ὑποκλινομένου πᾶσι τοῖς ἀνέμοις, ὁ κάλαμος σιωπῶν οὐκ ἐφθέγξατο. Καὶ μικρὸν ὑπομείνας, ἐπειδὴ ἄνεμος ἔπνευσεν ἰσχυρός, ὁ μὲν κάλαμος, ὑποσεισθεὶς καὶ ὑποκλινθεὶς τοῖς ἀνέμοις, ῥᾳδίως διεσώθη· ἡ δ ᾿ ἐλαία, ἐπειδὴ ἀντέτεινε τοῖς ἀνέμοις, κατεκλάσθη τῇ βίᾳ.
Ὁ μῦθος δηλοῖ ὅτι οἱ τῷ καιρῷ καὶ τοῖς κρείττοσιν αὑτῶν μὴ ἀνθιστάμενοι κρείττους εἰσὶ τῶν πρὸς μείζονας φιλονεικούντων.
Vocabulaire classé par ordre de fréquence :
fréquence 1
ἐπειδή : lorsque, puisque
καιρός,οῦ (ὁ) : occasion, circonstance
κρείττων,ονος : plus fort
μείζων,ονος : plus grand
μικρόν : un peu (acc.adv.)
περί + G : au sujet de
πρός + A : contre
ὑπό + G : par
ὡς : +part. dans la pensée de
fréquence 2
βία,ας (ἡ) : force, violence
ἡσυχία,ας (ἡ) : tranquillité, paix
ἰσχυρός,ά,όν : fort
ῥᾴδιως : facilement
ὑπο-μένω : attendre, supporter
fréquence 3 :
ἀ-δύνατος,η,ον : faible
μῦθος,ου (ὁ) : la fable
ὀνειδίζω : reprocher, blâmer
σιωπάω,ῶ : se taire
fréquence 4 :
δια-σῴζω : sauver, préserver
φθέγγομαι : produire un son
Ne pas apprendre :
ἄνεμος,ου (ὁ) : le vent
ἀνθ-ισταμαι +D : s’opposer à
ἀντι-τείνω +D : résister à
ἐλαία,ας (ἡ) : l'olivier, l'olive
ἐρίζω : se quereller
ἰσχύς,υος (ἡ) : la force
κάλαμος,ου (ὁ) : le roseau
καρτερία,ας (ἡ) : l’endurance, la force
κατα-κλάω : briser
πνέω (aor ἔπνευσα) : souffler
ὑπο-κλίνω : incliner
ὑπο-σείω : secouer
φιλονεικέω,ῶ : chercher querelle
INTERTEXTUALITE
LA FONTAINE
Fables I,22
Le chêne et le roseau
Le Chêne un jour dit au Roseau : 1
Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d’aventure
Fait rider la face de l’eau 5
Vous oblige à baisser la tête :
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du Soleil,
Brave l’effort de la tempête.
Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. 10
Encore si vous naissiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous naissez le plus souvent 15
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu’à vous redoutables. 20
Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots
Du bout de l’horizon accourt avec furie 25
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusques-là dans ses flancs.
L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’il déracine 30
Celui de qui la tête au Ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l’empire des Morts.
QUESTIONS:
Les deux fables utilisent-elles les mêmes registres? Quelles sont les parts respectives du discours et du récit dans chaque fable? Quels sont les effets produits? Les deux fables vous semblent-elles déboucher sur la même morale?
Laquelle des deux fables préférez-vous? Pourquoi?
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